Tous les pays d'Europe ont un paysage immobilier globalement similaire à l'œil nu. Que ce soient des maisons 4 façades péri-urbaines, des immeubles de plusieurs étages, des appartements de villes ou encore des petites maisons adossées l'une à l'autre, l'on peut retrouver des similitudes en traversant les frontières.
Là où des différences peuvent se marquer, sans que l'on puisse le voir en regardant une façade de l'extérieur, c'est dans les différentes jouissances des occupants de ces logements, à titre de propriétaire ou de locataire.
La division classique a toujours été de différencier les occupants entre propriétaires d'une part, et locataires d'autre part.
Mais une subdivision révélant plus d'informations nous est proposée en séparant les propriétaires entre ceux avec un emprunt hypothécaire en cours sur leur bien et ceux qui n'en ont pas ou plus.
Lorsque l'on compare les pays de l'UE sur les différentes modalités de jouissance de logement, l'on peut faire deux constatations :
Laissons pour le moment de côté les comparaisons des différents marchés de la location, qui mériterait une analyse à part. Notons simplement que la Belgique est réputée avoir le plus grand nombre de bailleurs par habitant et que le propriétaire moyen n'a pas forcément un grand nombre de biens immobiliers mis en location, contrairement à nos pays voisins.
Intéressons-nous aux propriétaires de leur logement.
Dans le tableau ci-dessous, on constatera que les propriétaires de leur propre logement représentent 72,7% de la population en Belgique, pour 27,3% de locataires.
Mais, c'est dans la catégorie de propriétaires avec emprunt (42,9%) que la Belgique montre son dynamisme.
En effet, la présence d'un emprunt hypothécaire indique qu'il s'agit d'un investissement relativement récent et avec une certaine valeur, contrairement aux propriétés détenues durant des longues durées souvent héritées qui elle ne sont pas hypothéquées.
En comparaison, l'on peut voir que des pays comme la Bulgarie ou la Roumanie, quasiment exclusivement composée de propriétaires, n'ont pas un marché immobilier dynamique et à haute valeur puisque la part des emprunts hypothécaires est très basse (+/- 5%).
Cette comparaison au sein des pays de l'Union Européenne démontre que les propriétaires Belges investissent leur argent dans leur pays, tant ceux qui empruntent en faisant confiance en l'avenir de notre pays, que ceux qui participent à notre modèle social en offrant un grand nombre de logements à la location privée.
